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Rebirth

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À propos

Rebirth ou Renaissance est une démarche picturale symboliste et narrative.
Cette thématique s’est imposée à l’artiste en 2015, au paroxysme de la difficulté où il était alors de peindre.

En 2018, après des années d’absence à sa nature de peintre, il a redécouvert par hasard, enfouies sous la poussière humide d’un chai, les 3 premières ébauches, sorte de carte au trésor, le remettant sur le chemin de la création. Il est apparu à Edwin Mac Gaw que l’homme « ectoplasmique » qu’il était alors, a laissé ce testament pictural à celui qu’il est devenu, comme un guide vers la transcendance. Ces dragons racontent donc le cheminement des abysses vers la lumière, vers l’émergence lumineuse.

Hasard ou coïncidence, le choix de la thématique du dragon d’eau est né d’une direction totalement inconsciente, mais chargée de significations. Edwin Mac Gaw a redécouvert au cours du processus de création de la série, que le dragon d’eau, dans la culture asiatique, est, entre autres, un symbole de renaissance et de fécondité. Ce dragon d’eau, est très éloigné des créatures de feu, fléaux terrifiants, telles qu’elles existent dans l’imaginaire occidental. Sa présence dans l’élément liquide est aussi symbolique, en rapport évident avec l’univers amniotique.

Sur la genèse de la série, l’artiste disait ceci :

« J’ai fait un rêve, en 2018, d’une bestiole blanchâtre, presque translucide, à l’instar de ses yeux sans expression. Des dents partout, des filaments volant au gré des soubresauts de la bête. Je la tiens fermement entre mes mains, je ne la lâche pas, bien qu’effrayé. Je ne l’ai plus lâchée pendant 18 mois. C’était un bébé qui a grandi et pris son envol, s’est affranchi, un peu comme son créateur en fait… »

Sur le processus de création et les choix techniques, Edwin en explique ci-dessous les fondements :

« Quand j’ai eu besoin de peindre le premier dragon (qui est en réalité le numéro 3 de la série), j’avais une image très précise en tête. J’étais en vacances et loin de mon atelier, des huiles que j’utilisais jusque-là, des toiles, des pinceaux fine art. Il fallait trouver de quoi projeter cette vision et vite. Dans le chai familial traînaient des chutes de planches en contreplaqué, en aggloméré également. Quelques vieux pots de peinture acrylique, un de glycéro (!), vestiges de périodes de créations antérieures. Des pinceaux de chantier, 1 rouleau « patte de lapin », 5 pots, un noir, un blanc et les couleurs primaires et c’est tout… Le retour aux fondamentaux en quelque sorte !

Quand on a soif de créer, on ne s’embarrasse pas du superflu, on y va et on verra bien. Je me suis régalé de cette précarité matérielle, elle m’a conduit à développer une autre manière de peindre. Moi qui détestais l’acrylique auparavant, parce qu’elle séchait quasi instantanément, j’y ai vu un formidable avantage en terme de densité, de matière et surtout de la multiplicité de couches de glacis qui collent parfaitement à l’environnement de la thématique : l’eau.
D’un point de vue symbolique, le fait de recourir à des matériaux de récupération, voués à la destruction, s’est révélé en adéquation parfaite avec mon vécu. D’un support « non noble », sur lequel vient se poser le récit d’un homme brisé, une oeuvre apparaît et vient faire écho avec l’origine du matériau : nous n’avons de valeur que celle que nous accordons aux choses, aux autres et à soi-même. La quête d’une vie humaine en somme… »